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L'ABEILLE


Les abeilles sont des insectes qui forment la super-famille des apoïdés (Apoidea), dans l'ordre des hyménoptères. Les abeilles adultes se nourrissent généralement de nectar et sont d'importants agents de pollinisation. Leurs pièces buccales sont de type suceur. Leur langue se replie dans leur bouche. Les femelles de la majorité des espèces possèdent un aiguillon venimeux sur leur abdomen qui a une très grande mobilité. Ces insectes sont habituellement revêtus d’un duvet pouvant ressembler à du poil.
Contrairement à beaucoup d'insectes, les abeilles femelles s'occupent à divers degrés de leur progéniture. Cela va de la simple fourniture d'une réserve de nourriture (généralement un mélange de miel et de pollen) à la défense du couvain par les ouvrières. Certaines espèces sont toutefois cleptoparasites et nourrissent leurs larves aux dépens d'autres espèces. Il existe plus de 16 000 espèces d'abeilles décrites (les opinions varient quant au nombre réel, certains disent 20 000, d'autres l'estiment à 30 000). Bien que l'espèce d'abeille la mieux connue, l'abeille à miel (Apis mellifera), soit une espèce sociale, la plupart des abeilles (plus de 80 %) sont solitaires. Seule l'espèce Apis Mellifera est domestiquée.

(APIS MELLIFERRA)

La reine

La reine est la mère de tous les habitants de la ruche. D'elle seule dépendent les qualités et les défauts de la colonie. Elle assure le renouvellement permanent de la population de la colonie par sa ponte importante. Elle se distingue par sa taille plus grande (18 à 20 mm) que celle des autres castes de la colonie. Son abdomen est long et effilé, ses ailes sont courtes et ne recouvrent qu'une partie du corps. La reine, seule femelle complète de la colonie, est capable de pondre deux catégories d'œufs:

1 - Œufs fécondés donnant naissance à des ouvrières ou éventuellement à des reines selon la qualité et la quantité de nourriture reçue par la larve.

2 - Œufs non fécondés donnant naissance à des mâles aussi appelés faux-bourdons. Au printemps, en période d'élevage intensif, une reine très féconde peut pondre jusqu'à 2000 œufs (parfois plus) par période de 24 heures. Pour atteindre ces performances (son propre poids !), la reine est abondamment nourrie à la gelée royale et se trouve à la tête d'une colonie populeuse.

Elle parcourt les rayons de la ruche en scrutant les alvéoles de ses antennes et reconnaît, dans l'obscurité et grâce à leur odeur spécifique, les cellules vides et propres préparées par les ouvrières nettoyeuses. Elle dépose un œuf dans chacune des cellules et distingue le diamètre des alvéoles dans lesquels elle introduit son abdomen.

Lorsque le diamètre des alvéoles excède la dimension habituelle des cellules d'ouvrières, la reine ne reçoit pas de stimuli particulier et pond un œuf qui ne sera pas fécondé par la libération de spermatozoïdes).

La reine ne quitte jamais la ruche hormis deux périodes précises :

1 - les vols de fécondation

2 - l'essaimage

Durée de vie

La durée de vie de la reine peut atteindre 4 ou 5 ans, mais une reine décline souvent après la deuxième année de ponte. L'apiculteur consciencieux les remplace généralement tous les deux ans.

Valeur d'une reine

La valeur d'une reine se reconnaît à l'aspect et à l'abondance du couvain qu'elle génère. Un reine féconde a un couvain compact, serré, alors qu'une reine âgée ou déficiente se remarque par un couvain disséminé comportant de nombreuses cellules vides.

L'ouvrière

L'abeille ouvrière est un insecte femelle aux organes reproducteurs atrophiés et mesure de 12 à 14 mm de long. En contrepartie, elle est dotée d'organes spécialisés qui lui permettent d'assumer, à diverses périodes de sa vie, des fonctions vitales pour la colonie. Fonctions assurées par l'ouvrière: Les durées énoncées ci-dessous sont approximatives et peuvent varier suivant les besoins de la colonie.

1 - Du 1er au 3e jour, elle est employée au nettoyage et à la préparation des cellules destinées à la ponte de la reine. Pendant ce temps, ses glandes hypopharyngiennes destinées à sécréter la gelée royale commencent à se développer. Par son activité, elle contribue à assurer une température élevée (35°C) contribuant à la bonne évolution du couvain.

2 - Du 3e au 6e jour, elle est nourrice de larves d'ouvrières âgées de plus de 3 jours. La nourriture de ces larves étant jusqu'à l'operculation composée de pollen, de miel et d'eau. Cette alimentation spécifique a pour effet de bloquer le développement complet des organes génitaux et de favoriser le plein développement d'autres organes et glandes nécessaires dans les fonctions qu'elle accomplira durant sa vie.

3 - Du 6e au 14e jour, les glandes productrices de gelée royale fonctionnant à plein rendement, elle est capable de sécréter une gelée royale de haute qualité, réservée cette fois aux larves âgées de moins de trois jours ou aux larves de reines.

4 - Du 14e au 20e jour, elle est employée à la réception du nectar, au mûrissement du miel stocké, à la sécrétion de la cire, à la construction des rayons ainsi qu'aux divers travaux d'intérieur.

5 - Le 20e jour et plus, elle se risque à gagner l'entrée de la ruche et défend celle-ci des prédateurs et des abeilles étrangères à la colonie. S'enhardissant, elle effectue ses premiers vols d'orientation et devient butineuse. C'est ce rôle qu'elle accomplira durant le reste de sa vie.

Durée de vie

Selon le moment de sa naissance, l'ouvrière vivra de 40 jours à 7 mois. En effet, si elle naît au printemps, elle vivra peu de temps, rapidement épuisée par les nombreuses tâches qu'elle doit accomplir. Par contre, si elle naît en été, elle passera plusieurs mois dans la ruche (automne et hiver) et se chargera d'élever les nouvelles abeilles de printemps.

 

Le mâle ou Faux-Bourdon

Le mâle est un individu dont la particularité est d'être issu d'un œuf non fécondé. Cette particularité porte le nom de parthénogénèse. De par ce phénomène on constate que le mâle n'a pas de père puisqu'il est issu d'un ovule non fécondé, mais a un grand père puisque sa mère, elle, provient d'un oeuf fécondé.

Il s'écoule 24 jours entre la ponte et la naissance d'un individu.

Les faux-bourdons sont spécialisés à l'extrême dans un seul but : assurer la fécondation des reines lors des vols de fécondation.

Les mâles ne possèdent ni corbeilles à pollen, ni glandes cirières, ni celles de Nasanov, ni de glandes à venin.

Les mâles possèdent des organes sexuels plus volumineux en proportion des dimensions de leur corps par rapport à ceux des autres animaux. Leur nombre peut varier de 50 à 2000 selon les colonies.

Rôle des mâles

Outre leur rôle primordial dans la fécondation des reines, les fonctions secondaires des mâles restent encore imprécises. Néanmoins, leur nombre et leur présence en permanence dans la ruche participe probablement à plusieurs actions :

1 - régulation thermique de la température intérieure ;

2 - mûrissement du miel par échange avec les ouvrières.

Grâce à ces actions, ils compensent leur consommation de miel plus élevée.

Les expériences ont montré qu'un grand nombre de mâles dans une colonie n'a pas d'incidence sur la récolte du miel de celle-ci, contrairement à ce que croient bon nombre d'apiculteurs. L'élevage du couvain de mâles débute au printemps peu après le couvain d'ouvrières. Nés au printemps, les mâles vivent jusqu'à 60 jours ; nés en été, leur vie dépasse rarement 15 à 40 jours.

Les mâles sortent généralement des ruches 4 à 5 jours après leur naissance. Lorsqu'ils sont sexuellement mûrs (à partir d'environ 13 jours) ils exécutent des vols d'orientation quotidiens. Ces vols ont lieu généralement entre 11 heures et 16 heures, lors de journées chaudes. Le vol des faux-bourdons s'entend de loin, il est plus bruyant et se généralise de colonie en colonie.

Les mâles sont accueillis indifféremment dans toutes les colonies du rucher et même dans les ruchers étrangers jusqu'au moment où les colonies n'ont plus besoin d'eux et que la miellée touche à sa fin. A ce moment, ils sont impitoyablement chassés des ruches et parfois mis à mort s'ils se font trop insistants.

L'accouplement :

Lorsqu'ils sont sexuellement mûrs, les mâles se dirigent vers des endroits bien précis, parfois très éloignés des ruchers. Ces endroits sont surnommés aires de congrégation. Les mâles volent haut et le son produit par leur vol s'entend parfois de loin sans qu'ils soient visibles à l'œil nu. Les reines vierges se dirigent vers ces aires de congrégation. Senties avant d'être vues, elles sont rapidement rejointes par des groupes de mâles. Parmi ceux-ci, plusieurs pourront successivement s'accoupler avec elle.

Au cours de l'accouplement, le pénis du mâle (endocephallus) en position sur la reine se retourne sur lui-même et éjecte en moyenne entre 2 et 2,5 mm3 de sperme.

Après l'accouplement, le mâle meurt.

 


Anatomie comparée des castes

La reine, les faux-bourdons et les ouvrières n’ont pas les mêmes activités au sein de la ruche. Ceci est notamment visible par des différences anatomiques entre les différentes castes.

Le mâle

Le faux-bourdon n’exerce aucune activité pour la ruche. Sa seule fonction connue est de s’accoupler avec une reine vierge. Ceci se reflète dans son anatomie:

  • les structures relatives au travail sont réduites au minimum ou sont même absentes.

  • les structures pour l’orientation, le vol et l’accouplement sont très développées

La reine

Dans l’anatomie de la reine, on note que les structures relatives au travail sont réduites ou absentes. Par contre, toutes les structures nécessaires à la reproduction sont très développées.

Tableau comparatif

Caractéristiques

Ouvrières

Reines

Mâles

Sensorielle

nb facettes yeux composés

4000-6000

3000-4000

7000-8600

lobe optique du cerveau

moyen

petit

grand

nb plaques antennaires

3000

1600

30000

ratio relatif à la surface d’antenne

2

1

3

Glandulaire

hypopharyngiennes

présentes

vestiges

absentes

mandibulaire

grande

très grande

petite

salivaire de tête

grande

grande

vestiges

salivaire thoracique

grande

grande

petite

cirière

présente

absente

absente

Nasonov

présente

absente

absente

Dufour

réduite

grande

absente

Koshevnikov

réduite ou absente

présente

présente

Reproductive et aiguillon

Ovaires et testicules

ovaires réduits

ovaires développés

testicules

nb ovarioles

2-12

150-180

aucun

spermathèque

rudimentaire

grande

aucune

barbes de l’aiguillon

fortes

minimes

pas de dard

plaques de l’aiguillon

lâchement

fortement

pas de dard

Pièces mandibulaires

mandibules

minuscules

robustes

petites

rainures mandibulaires

présentes

absentes

absentes

proboscis

long

court

court

Pattes et ailes

presse à pollen et peigne

présents

absents

absents

corbeille à pollen

présente

absente

absente

sensille alaire

moyen

rare

beaucoup

 

 

DIAPORAMA SUR LES ABEILLES

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